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Alliance des Femmes
Rassemblement contre les féminicides
72 femmes ont été tuées depuis début janvier 2019. Le Collectif de familles et de proches de victimes de féminicides appelle à un rassemblement le samedi 6 juillet 2019 à 17h, place de la République à Paris. L’Alliance des Femmes s’associe à ce rassemblement. Lire l’Appel du Collectif dans Le Parisien
Communiqué de l’Alliance des Femmes du 3 juillet 2019
MANIFESTONS LE 6 JUILLET À 17 H,
PLACE DE LA RÉPUBLIQUE À PARIS
STOP AUX FÉMINICIDES !
1968 : premières réunions du Mouvement de libération des femmes. On y aborde les violences à l’intérieur et à l’extérieur de la famille. La lutte contre les violences sera un thème de mobilisation permanente.
1980 : première définition du crime de viol dans le Code pénal.
1989 : première campagne nationale d’information lancée par le gouvernement pour lutter contre les violences faites aux femmes.
1991 : premier bilan établi par l’Observatoire de la misogynie, créé par Antoinette Fouque en 1989. Il fait apparaître qu’en 1990, une femme par jour a été tuée en France, le plus souvent par un proche.
1992 : reconnaissance du viol conjugal.
2001 : première enquête nationale envers les violences faites aux femmes en France (ENVEFF).
Chaque année 50 000 femmes subissent au moins un viol, 10% des femmes subissent des
violences conjugales.
2002 : la Cour pénale internationale reconnaît dans ses statuts les viols massifs et systématiques contre les femmes comme un crime de guerre et un crime contre l’humanité.
2006 : loi « renforçant la prévention et la répression des violences au sein d’un couple ou commise contre des mineurs ». Une étude établit qu’une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon.
2010 : la lutte contre les violences faites aux femmes est déclarée Grande cause nationale. Loi prévoyant « une ordonnance de protection » qui permet l’éviction du conjoint violent du domicile conjugal.
2018 : nouvelle loi renforçant la lutte contre « les violences sexuelles et sexistes ».
50 ans de combat des femmes ! 30 ans de lois et de mesures contre les violences qui leur sont faites !
Et pourtant ces violences ne cessent de croître : 23 % de plus en France, en 2018. Et elles sont de moins en moins sanctionnées : en dix ans, les condamnations ont baissé de 40 % pour le viol et de 23 % pour l’ensemble des violences sexuelles.
Une femme a été tuée en France tous les deux jours par son compagnon ou son ex en 2018 ! Et 71 ont été tuées depuis le début de l’année !
Les violences contre les femmes sont la première cause de mortalité des Européennes de 16 à 44 ans !
Non à cette « guerre contre les femmes », « autodestruction de l’humanité », selon les termes d’Antoinette Fouque, qui les a qualifiées de gynocide.
Comme l’Espagne a su le faire, la France doit prendre des mesures fortes pour mettre un terme à ces féminicides. Sa responsabilité, celle des tribunaux et de la police sont engagées !
Retrouvons-nous nombreuses et nombreux le 6 juillet aux côtés du Collectif des proches et familles des victimes de féminicides, pour faire reculer les violences !