Festival Un week-end à l’Est, rencontre avec Pınar Selek, sociologue, militante féministe et antimilitariste, autrice de Parce qu’ils sont arméniens. Modération : Chloé Leprince, journaliste à France Culture.

Née à Istanbul, la sociologue, militante féministe et pacifiste, Pınar Selek a été accusée à tort d’un attentat qui n’a jamais eu lieu en 1998. Elle vit depuis un imbroglio judiciaire emblématique de la répression que subissent les intellectuels en Turquie. Exilée en France depuis 2011, elle a publié Parce qu’ils sont arméniens (Liana Levi, 2023), essai dans lequel elle interroge son rapport au génocide arménien.
Elle raconte ce que signifie se construire en récitant des slogans qui proclament la supériorité nationale, en côtoyant des camarades craintifs, en sillonnant Istanbul où les noms arméniens ont été effacés des enseignes, en militant dans des mouvements d’extrême-gauche ayant intégré le déni. Ce témoignage sensible, parfois autocritique, dénonce les impasses de la violence et sonde les mutations de l’engagement collectif.

Pınar Selek a publié deux livres aux éditions des femmes-Antoinette Fouque : 
Azucena ou Les fourmis zinzines, (2022). Ce livre a été enregistré en livre audio lu par Ariane Ascaride en 2023, écoutez un extrait.
Tenant du conte et de l’utopie libertaire, Azucena est le plus précieux des textes de Pinar Selek, et son premier vrai roman. Le Monde.
Le Chaudron militaire turc, un exemple de production de la violence masculine (2023)
Sa plume reste une arme redoutable d’intelligence. En témoigne son dernier ouvrage, où elle met à nu le triptyque militarisme, nationalisme et patriarcat érigé en système de violence politique en Turquie. L’Humanité.